Retour sur la 67ème session de la Commission des stupéfiants qui s’est tenue à Vienne du 14 au 22 mars 2024
Publié le 26/03/2024 - Mis à jour le 27/03/2024
Comme chaque année, la MILDECA a participé à la Commission des Stupéfiants aux côtés du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ainsi que de la Représentation permanente de la France auprès de l'Office des Nations Unies et des Organisations internationales à Vienne. L’occasion pour la France de rappeler l’importance d’inscrire toute action dans le cadre des Conventions internationales et du multilatéralisme, ainsi que du respect des droits de l'Homme. L’occasion également de défendre et promouvoir des initiatives émergentes et innovantes dans le cadre des nombreux événements parallèles organisés tout au long de cette 67è session.
Les 14 et 15 mars s’est déroulé le Segment ministériel de Haut niveau qui a débuté dès le matin du 14 mars, par l’adoption par la communauté internationale de la "Déclaration finale de haut niveau de la Commission des stupéfiants" sur l'examen à mi-parcours de 2024, faisant suite à la déclaration ministérielle de 2019.
C’est également au cours de ce Segment ministériel de Haut niveau que par la voix du président de la MILDECA, Nicolas Prisse, la France a annoncé trois engagements :
- Prévenir de manière précoce l’usage des drogues, en poursuivant l’investissement aux niveaux national et international en faveur des programmes probants tels que ceux permettant le renforcement des compétences psychosociales des jeunes.
- Maintenir un fort engagement, en tant que principal contributeur à Unitaid, deuxième contributeur au Fonds mondial, et contributeur à l’ONUSIDA, face à la poursuite des contaminations par le VIH et le VHC ; continuer à plaider pour que les usagers de drogue, particulièrement les femmes, constituent une cible privilégiée des activités de prévention, de traitement et de réduction des risques.
- Renforcer la lutte contre le blanchiment par la mise en place d'un nouveau régime national de gel des avoirs des narcotrafiquants.
Plus de 150 événements parallèles du 18 au 22 mars dans le cadre du Segment régulier
La MILDECA a également participé à plusieurs événements parallèles, en particulier « #ScaleUp, un programme d'interventions évolutives pour la prise en charge des troubles liés à l'usage de stimulants », au cours duquel le président de la MILDECA a rappelé qu’il n’existait pas à l’heure actuelle, de traitement de substitution pour la dépendance aux stimulants, et qu’il était donc important de soutenir activement la recherche. A ce jour, certaines approches médicamenteuses associées à des thérapies psychiatriques, psychologiques et sociales, semblent prometteuses. C'est pourquoi l'initiative #ScaleUp de l'ONUDC a reçu le plein soutien de la France. La MILDECA supporte par ailleurs diverses initiatives pour développer des traitements efficaces combinant ces différentes approches.
Face aux psychostimulants, nous avons tous besoin de plus de prévention, de plus de traitements et de plus de programmes efficaces de réduction des risques.
Par ailleurs, Nicolas Prisse a insisté sur l’importance de continuer à développer des actions de prévention envers les jeunes et les familles, accentuer l’information des usagers sur les risques de dépendance et de complications encore mal connus, et aussi, l'information des employeurs pour l'amélioration des conditions de travail afin de diminuer le recours aux stimulants en milieu professionnel.
Découvrez le programme #ScaleUp
La France a également rappelé son fort engagement sur le thème de l'impact environnemental des drogues depuis quelques années, à l’occasion d’un événement dédié. La MILDECA, par la voix de Laura d’Arrigo, a ainsi pu témoigner de cet engagement qui se traduit par :
- un soutien à la recherche, notamment de l’ONUDC afin de documenter ce phénomène encore peu connu ;
- un soutien à des programmes de développement alternatif en Amérique latine, qui permettent de réduire la production de drogues, en assurant des moyens de subsistance durables et plus respectueux de l'environnement aux producteurs;
- une sensibilisation, en particulier des jeunes, sur les impacts négatifs des drogues, y compris sur l'environnement.
- une incitation à relever les défis législatifs et économiques liés à l'impact environnemental des drogues, en particulier s'agissant de la réhabilitation des sols, des cours d'eau et des ressources naturelles pollués.
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